Statut actuel de la Direction de l’Aéroport international du Grand Moncton (DAIGM) pendant la COVID-19 et aperçu de la phase de reprise : Un message du PDG
GRAND MONCTON, N.-B. – Les conséquences engendrées par la crise de la COVID-19 sur les activités de l’Aéroport international Roméo-LeBlanc du Grand Moncton (YQM) sont considérables. Les mois de mars et d’avril représentent normalement notre meilleure période de l’année en matière de trafic des passagers, ce qui se traduit généralement par une aérogare remplie de voyageurs en mal de soleil, de retraités migrateurs et de voyageurs d’affaires. Cependant, cette année 2020 se démarque par ses comptoirs d’enregistrement inoccupés et ses aires de stationnement vides.
Notre aéroport joue un rôle crucial en soutenant notre communauté. Bien que les compagnies aériennes desservant le Grand Moncton ont annulé la plupart de leurs lignes (nous ne comptons en ce moment qu’un seul vol commercial vers Toronto, trois fois par semaine, avec WestJet), le trafic des passagers à YQM au mois de mars est passé de plus de 68 000 l’année dernière à moins de 38 000 cette année. Nous nous attendons à des baisses de près de 100 % pour les mois d’avril, de mai et peut-être même de juin. La perte que cela représente pour l’année sera conséquente et pourrait voir le volume de passagers diminuer de 70 %, ce qui pourrait compliquer la viabilité financière à long terme de l’aéroport, si l’on se base sur la période de reprise prévue. Du côté positif, nos partenaires de fret, comme Cargojet et Fedex, poursuivent leurs activités quotidiennes à l’aéroport, transportant du matériel et des biens essentiels, et il en va de même avec les affaires menées à notre base fixe grâce aux vols nolisés privés. Notons également que le Moncton Flight College (MFC) a tout récemment repris ses activités, mais à un niveau réduit.
Nous estimons que nos revenus totaux pour 2020 devraient diminuer de 12 millions de dollars et de 7,3 millions de dollars l’année prochaine en conséquence de la COVID-19. Le problème, c’est que l’aéroport doit maintenir le même niveau élevé d’opérations sûres et sécuritaires sur une base de revenus sévèrement réduite. Les prévisions de pertes de revenus ne sont pas seulement le résultat d’une diminution des activités aéronautiques en 2020; nous subissons également les conséquences directes de la diminution de toutes les sources de revenus, y compris des concessions, du stationnement et de toute autre source de revenus qui compense les coûts fixes inhérents à l’exploitation de l’aéroport. Il s’agit là d’une situation intenable qui nous place dans une situation financière précaire compte tenu de l’incertitude relative au moment où les opérations retourneront à la normale ainsi qu’à la durée de la crise. Notre équipe de direction continue d’examiner avec assiduité notre position financière et notre plan d’affaires, et diminue les effets de la crise en réduisant toutes les dépenses contrôlables. L’aéroport a ainsi remis à plus tard, voire même annulé, plus de 11,5 millions de dollars en projets d’immobilisations pour 2020 et a réduit les budgets de fonctionnement de près de 1,5 millions de dollars. Nous travaillons activement pour nous tenir prêts pour la reprise, tout comme le font les autres secteurs. Le plus gros défi reste l’incertitude quant à la durée des effets sur le secteur de l’aviation et la probable période de reprise pour les compagnies aériennes et aéroports, fortement dépendants de la demande de services aériens.
Nous continuons de travailler auprès de tous les ordres de gouvernement, le grand public et les associations de commerce pour nous assurer qu’ils comprennent les conséquences de la COVID-19 sur YQM et nos partenaires. À travers l’Association des aéroports du Canada atlantique (AACA) et le Conseil des aéroports du Canada (CAC), les aéroports du Canada atlantique cherchent à obtenir un soutien financier plus important pour les aéroports de notre région et pouvoir répondre aux problèmes immédiats de trésorerie et garantir que ces aéroports pourront rester viables et se relever. Un soutien financier sous forme de garanties d’emprunts, de la suppression des paiements du bail foncier et d’un accès à des prêts sans intérêt, est nécessaire pour compenser les déficits d’exploitation. Notre capacité à nous relever après la COVID-19 aura des conséquences directes sur la reprise économique de notre province et des nombreux secteurs qui dépendent des services aériens. Cela contribuera également à protéger les emplois dans les aéroports, ce qui aura un effet direct sur la rapidité à laquelle les affaires reprendront. À l’heure actuelle, l’activité économique annuelle de YQM représente plus de 665 millions de dollars, ce qui en fait l’un des principaux acteurs du secteur privé au sein de l’économie du Nouveau-Brunswick, et l’aéroport représente 2 800 emplois directs, indirects et induits.
De plus, nous souhaitons apporter notre soutien au secteur du tourisme de notre région dans ses efforts pour créer un certain enthousiasme et encourager les voyages vers et depuis notre province une fois les restrictions assouplies. #NBToujours.
Bien que nous espérons un retour à la normale, nous ne savons pas précisément quand cette crise prendra fin ni quand nos compagnies aériennes partenaires seront en mesure de reprendre leurs activités à un niveau équivalent à celles de 2019. Cela fait chaud au cœur de voir la compassion et la résilience dont font preuve les Néo-Brunswickois, qui répondent à la crise avec courage, bonté et gentillesse. De la même manière que toutes les autres entreprises de notre communauté, YQM est décidé à voir notre organisation traverser cette épreuve sans pareille, jusqu’à ce que notre communauté soit prête à voyager à nouveau et à vivre tout ce que le monde a à offrir.
Bernard LeBlanc
Président-directeur général – Direction de l’Aéroport international du Grand Moncton
Directeur général – Aéroport international Roméo-LeBlanc du Grand Moncton
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